– Mardi 11 février 2020 : « Le gîte, le chemin, la dévotion sur le chemin de Saint-Jacques dans les Savoie », par Jean-François Wadier, membre de la Commission Histoire et Patrimoine de l’Association Rhône-Alpes des Amis de Saint Jacques
Conférence de la Société d’Art et d’Histoire d’Aix-les-Bains – février 2020 :
(Rappel : Les conférences de la SAHA ont lieu le 2e mardi de chaque mois (de septembre à juin) à 20h45 au cinéma Le Victoria (avenue Victoria), en entrée libre et ouverte à tous, elles durent 1h30 environ.)
Herman Künig, pèlerin de Saint-Antoine et de Saint-Jacques est parti en 1495 de l’abbaye d’Einsiedeln en Suisse et par Genève, Chambéry et Saint-Marcellin a rejoint l’abbaye de Saint-Antoine avant de poursuivre jusqu’à Saint-Jacques de Compostelle et retour. Il a fait imprimer à Strasbourg dès son retour un recueil de conseils et de recommandations avec le souci d’être concret et utile aux futurs pèlerins « qui mettront leurs pas dans ceux qui les ont précédés ».
À son exemple, nous suivrons le récit de son chemin depuis Genève en décrivant aux principales étapes de la Savoie, les lieux saints, et les monuments où l’on vénère « l’apôtre et le saint ermite », mais aussi les soucis du pèlerin : la recherche d’itinéraire, le passage des monts et des rivières, l’hébergement lorsque par chance « il y a taverne et bon vin » pour remplacer « le pain dur et l’eau des sources », les changements de monnaies, et très terre-à-terre, les souliers qu’il faut « faire regroller chez le savetier », l’équipement, les vêtements pour le soleil et pour la pluie, le bourdon et la besace et les dangers du chemin.
« Des choses nécessaires, il faut être garni.
À l’exemple des pères n’être pas défourni
de bourdon de malette, aussi d’un grand chapeau
et contre la tempête avoir un bon manteau. »
Au prix de quelques anachronismes, on cherchera donc à évoquer les conditions du pèlerinage de ce temps-là.